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 • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •

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Demonis

Demonis


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MessageSujet: • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •   • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! • Icon_minitimeSam 26 Sep - 17:29

/HRP

Ça fait plaisir de voir une aussi jolie candidature que j'y répondrait bien en suivant ton histoire. C'est sûr mon niveau est moindre... n'empêche que ! Mais je manque de temps et d'inspiration pour ça... (Les cours me tue...)
M'enfin, je le ferais ptête plus tard, j'ai des bride d'idée qui me trotte dans la tête.

Moi je suis évidemment POUR.

/HRP
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Snash
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Snash


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MessageSujet: Re: • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •   • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! • Icon_minitimeSam 26 Sep - 17:53

Snash baissa les yeux sur le corps moribond et ensanglanté qui gisait pathétiquement à ses pieds. Un sourire quelque peu odieux se dessina sur ses lèvres tandis qu'il jouissait immodérément de la situation. Un disciple de Sadida l'avait récemment humilié publiquement, et son ressentiment à l'égard de ces géants verts éleveurs de laitues ne s'était depuis que très peu tari.
Et puis, il ne supportait pas qu'on exhibe une barbe plus longue que la sienne, lui qui avait fourni tant d'efforts pour parer son beau visage anguleux d'adepte de la douleur de quelques poils épars.
Tournant la tête, il vit son comparse félin, Démonis Rose-Truffe, guérisseur émérite, déjà occupé à mettre pied à terre pour se précipiter vers le jeune impétueux et lui venir en aide. Derrière lui, sa meneuse, elle-même une disciple des plantes vertes à qui il avait daigné accordé son estime, semblait paralysée par l'inquiétude.
Il leva les yeux au ciel. Un coup d'oeil lui avait suffi pour
déterminer que les blessures étaient superficielles, cicatrisées depuis plusieurs heures déjà, et la jeunesse du badaud lui laissait à penser que ce n'était qu'une vaste supercherie, voire, perspective moins plaisante, une tentative de traquenard.
Un coup de talon dans le flan d'Hérésie poussa la brave Dragodinde à avancer de quelques pas, permettant ainsi à Snash d'observer les sombres recoins de la ruelle voisine. Rien.
Il soupira. La paranoïa n'était normalement pas un de ses attributs, mais les temps étaient troublés, et il avait dernièrement été trop souvent trompés par des êtes qu'il avait jugé dignes de confiance. Rasséréné, il fit revenir sa monture vers le jeune hurluberlu, qui reprenait déjà conscience. Un examen plus approfondi lui apprit que le jeune dévoreur de carottes devait en fait avoir son âge, ou peut-être même être son aîné. Celal 'irrita, sans qu'il puisse vraiment comprendre pourquoi. Il était souvent irritable ces derniers temps.
Sa meneuse, Wolbri Ohmilza'mhan, était déjà à genoux dans la poussière aux côtés de son condisciple, et lui tenait fébrilement la main. Cela aussi l'irrita.
- Tu l'connais ?
- C'est un vieil ami, oui, répondit-elle, les larmes aux yeux.
- 'Tain... Pas la peine d'pleurnicher comme ça, tu vois bien qu'il a rien. Et puis sans ovuloir jouer sur lesm ots, il m'a pasl 'air si vieux, ton clampin.
Elle gratifia d'un regard profondément choqué, et il comprit que son ton froid et cassant l'avait blessée. Marmonnant intérieurement des jurons contre la sensibilité féminine, le hasard malheureux, la peau des lychies, et l'odeur du massepain, il s'exclama d'un ton bougon :
- Oui bon, ça va... M'a surpris, c'tout... Ca a l'air d'aller pour lui, Trutruffe ?
- Il est sonné et épuisé, mais je pense qu'il devrait s'en remettre.
- ... J'imagine que ça sous-entend qu'on va devoir l'héberger le temps qu'il se rétablisse sous peine que la fillette qui me foudroie du regard dans mon dos en ce moment même ne décide de nous égorger tous les deux ?
- Voilà, y a un peu de ça... soupira Démonis.
- Hey ! s'indigna Wolbri, mais déjà Snash s'approchait du corps meurtri.
- Bon, 'coute-moi bien, choupinou... J'te connais pas, j'aime pas tes poils, et j'sais pas pourquoi j'devrais t'aider, mais j'vais quand même le faire. Sauf que même dans tes rêves les plus profonds j'refuserai de porter un paillasson sale jusque sur le dos de ma monture, compris ? Donc t'vas m'faire le plaisir de t'relever et de te foutre en selle. On t'embraque.
Le jeune homme, nauséeux et encore plus qu'à moitié comateux, le fixa d'un regard vitreux avant de se relever tant bien que mal, titubant comme s'il avait à lui seul ingurgité le stock d'alcool d'une taverne.
Encore que, songea Snash, il y avait peu de chance que cela ait suffi à assommer un de ces oursons disciples de Sadida.

C'est ainsi que Snash scella son destin, en prenant ce jour là la décision de ramener un paquet volumineux et sale jusqu'au modeste repère de sa Guilde, loin encore à ce moment là d'imaginer toutes les répercussions qu'aurait ce geste.
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Wolbri

Wolbri


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MessageSujet: Re: • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •   • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! • Icon_minitimeSam 26 Sep - 23:45

Je ne m'attarderais pas sur la question du Rp, trop d'innocents sont décédés aujourd'hui à cause de ça ... 'fin faut quand même que j'le dise, je l'aime beaucoup, moi ><

Quoi qu'il en soit, ce sera bien entendu un grand POUR, pour moi :')
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Wocasnafy
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Wocasnafy


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MessageSujet: • Osfrid Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •   • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! • Icon_minitimeLun 28 Sep - 19:08

(Salut à tous, j'effectue mon premier post sans avatar, sans signature, sans ticket restaurant pour graisser la patte aux juges qui vont s'écorcher les yeux à lire ça, mais... Merci à ceux qui iront jusqu'au boût, amusez-vous bien ! Je parle donc des evenements qui ont conduit à la rencontre d'une des pontes de la guilde... Very Happy )

Arrow


Une douce fragrance d'ozone flottait au raz du sol, mêlée à un remugle âcre de sueur chaude et de poussière sablonneuse. L'astre déclinant caressait de ses rayons mordorés les flancs abrupts de la Montagne des Craqueleurs, teintant de brasillements le maquis anhydre répandu sporadiquement au creux des évidures de la roche. Bientôt l'immense plaine que surplombait le mont s'empourprerait des ombres crépusculaires, étirées à outrance et serpentant autour des obstacles ainsi transformés en sculptures lumineuses, immobiles. Des hurlements sauvages parvenaient du cimetière, pourtant très au nord de la région, souvent melés aux râles fauves des craqueleurs qui déambulaient hypothétiquement le long des chemins et au grès des déplacements des aventuriers imprudents. Ceux là ne faisaient jamais de vieux os et ne terminaient que trop souvent piétinés par une harde de ces monstres déchaînés. L'agitation qui régnait au sommet de la montagne illustrait d'ailleurs à merveille la brutalité de la faune locale.

Le sol, agité de vibrations, était ébranlé par les heurts magistraux du poids colossal du Roi des Craqueleurs, tout occupé à défendre son piton des assauts des envahisseurs d'Amakna. Tandis que des rocs volaient ça et là, s'écrasant lourdement plusieurs mètres en contrebas, manquant au passage d'écourter indument l'existence de promeneurs, dans un fracas indescriptible, l'énormité pataude, grognante et trébuchante s'agitait; tentant d'exterminer les gêneurs. On eu dit que l'affrontement prenait des proportions titanesques tant le raffut qu'il dégageait était assourdissant, de plus, l'épais rideau de poussière qu'il soulevait ne parvenait qu'à obstruer plus encore la vision donnant à la scène un coté mystique. Malgré tout, quelques jeunots contemplaient de loin ce qui n?était ni plus ni moins à leurs yeux qu'un divertissement et au diapason du public assistant aux échauffourées proposées par les arènes des capitales de faction, ils braillaient des encouragements, ou des insultes, selon leur humeur.

Au coeur de l'action des surins affutés fendaient l'air. Le métal hurlant échauffé par les heurts répétés contre la carapace de l'agrégat graveleux et belliciste rougissait légèrement. De ses poings lourds comme plusieurs enclumes, serrés et formants de véritables heurtoirs létaux, le seigneur des lieux martelait le sol avec un courroux indiscipliné ou brassait le vide à la recherche des crédules qui s'imaginaient le vaincre. Ses moulinets demeuraient sans succès, mais il ne paraissait jamais s'épuiser. La pierre contre la chaire menaçait fort de l'emporter si elle ne faisait qu'effleurer l'épiderme tendre d'un des reîtres malchanceux, brisant d'un coup unique chaque os qui aurait éprouvé le choc.
Conscient de la situation, le disciple de Sram autour duquel tournoyaient ses armes de poing, messagères de mort, ne cillait pas. Esquivant avec élégance les assauts maladroits de son ennemi, virevoltant lestement en dehors de son champ de vision pour mieux y reparaître inopinément et frapper sans somation, il était au sommet de son art.
Bientôt, l'agitation de l'escarmouche s'estompait, une dernière fois, la tourbe durcie par le damage du roi des Craqueleurs était agitée d'un frisson, il tombait. Divers éolithes et autres gemmes, composantes principales de cette forme de vie vulgarisée, se dispersaient par terre au fur et à mesure que son dernier souffle s'estompait, sous le regard négligent des deux hommes qui en étaient venus à bout. L'un ramassa quelques une des anciennes possessions du monstre tandis que l'autre caressait avec délicatesse ses l?âmes, d'apparence satisfait de leur petit exploit. Il fit quelques pàs en arrière et bondit, pour atterrir avec une légèreté rare quelques mètres plus bas, suivit de près par son acolyte, prit de court, qui lui avait opté pour le sentier contigu qui menait au sommet.
La nuit tombait, ils établirent de faire une halte, profitant de la présence d'un plateau isolé, pour reprendre des forces avant de retourner au Village d'Amakna.

L'un comme l'autre avait en horreur la bourgade qu'on trouvait au Nord, en longeant le chemin du Champ du Repos. Sa réputation n'était plus à faire, si bien que personne ne pensait encore à nommer en public la citée d'Astrub, véritable repère de malandrins, de commerçants agités, s'égosillant de jour comme de nuit, de râleurs corrompus et de cagoulards de tout poil. Un seul pas dans l'enceinte de la ville et la puanteur qui y régnait imprégnait les plus doux tissus, les cuirs les plus tannés, provoquant à coup sûr d'insoutenables nausées. Tout allait comme si, au fil du temps, la population avait choisi de migrer au sud, les plages de la péninsule des gelées, toujours aussi appréciées ne désemplissait plus d'estivants quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit, la forêt d'Amakna était sans cesse parcourue de long en large par de besogneux bucherons, le continent grouillait de vie. Ils avaient donc élu domicile dans une taverne accueillante proche de la banque du village, s'entendant à demeurer en marge de tous les grands mouvements de populace, suivre la meute étant rarement vu d'un bon oeil.

Le jeune aventurier qui accompagnait le disciple de Sram était nerveux, malgré son air jovial et sa bonhommie constante, ses pensées étaient agitées d'interrogations non résolues. Il fit quelques pas en grattant négligemment sa barbe touffue; chantonnant une vieille comptine dans le langage sylvestre que seuls ceux de sa race maitrisaient. L'autre n'accordait aucune attention aux gesticulations de son élève et fixait l'horizon, croisant les bras dans son dos, révérencieux face à la beauté naturelle du panorama qui s'offrait à lui, séparé du vide par quelques dizaines de centimètres de terre. Du point de vue du Sadida rondouillard, sa silhouette svelte se découpait dans le ciel ocré qu'il semblait embrasser de tout son être, le visage tourné vers le ponant, son capuchon noir d'encre agité par les caresses de la bise. Le maître se laissait aller à un certain spiritualisme tandis que l'apprenti entreprenait de contourner le rocher flanqué en plein milieu du plateau.


« - Toujours à regarder la nuit arriver, il ferait mieux de nous faire à manger ! »

En proie à son énervement, il lança un regard furibond à l'assassin qui contemplait toujours avec neutralité le vide qu'il surplombait.

« - Et voilà, maintenant il va se statufier à deux pas d'un ravin. Le jour où j'irai le ramasser en pièces, au fond d'un puy, je vais avoir l'air d'un Bwork dans un tas d'ordures... »

La cible de ces railleries se retourna subitement:

« - Je t'entends parfaitement mon jeune ami, et si les choses ne vont pas dans le sens que tu espères, libre à toi de t'occuper pour prendre patience. En parvenant à te taire, tu aurais peut-être la chance d'ouïr le calme splendide de cette soirée, ce qui m'éviterait par la même d'horribles migraines. »

Surpris de s'être fait houspillé et l'orgueil en pleine affliction, il grommela sauvagement et entreprit de trouver un arbre sous lequel il irait siester, en attendant le lever du jour. Il poussa un cri de stupéfaction quand un Craqueboule de petite taille le heurta de plein fouet, le regard fou et l'air paniqué. Déjà prêt à riposter en saisissant une branche morte abandonnée à ses pieds, le disciple de Sadida sembla désemparé quand le petit tas de cailloux reprit sa course effrénée en direction du sentier qui longeait le flanc de la montagne, d'apparence très pressé. Abandonnant son arme de fortune, il entreprit de le rattraper lui expédiant des cailloux trouvés en chemin afin que l'indélicat daigne se retourne et affronter sa colère. Sa barbe le gênait dans sa course, exercice très inhabituel pour un Sadida, il trébucha en la piétinant maladroitement et s'étala de tout son long, laissant au sol une trace proche de celle des sangliers lorsqu'ils se jettent dans les hautes herbes. C'est l'instant que choisit un énorme Craqueleur, tout aussi affolé que sa réplique miniature, pour surgir de nulle part et courir, rouler, tomber, se cogner, jusqu'au sentier où le petit monstre avait mené la bête velue. Un autre lui succéda, puis un troisième, un mouvement de panique commun semblait les assaillir et le disciple de Sadida joua des pieds et des mains pour ne pas se faire piétiner. Il agrippa quelques racines et se hissa péniblement jusqu'à l'endroit où son maître méditait peu avant. Le disciple de Sram se tenait dans une posture qui trahissait sa préparation au combat. Il fit signe à son élève de se placer derrière lui, près d'une large souche d'Orme suffisamment évasée pour l'utiliser en table, ou alors en couche de fortune.

« - Que se passe-t-il ?... » souffla l'élève, la mine défaite et le poil agité de frissons

« - Silence, cela se ressent. »

Il s'exécuta, le sol vibrait à nouveau, au diapason de l'instant où ils étaient venus à bout du Roi des Craqueleurs, des cris stridents résonnaient maintenant au loin ajoutant à la scène un côté affolant. Ces piaffements lugubres, tous les connaissaient, un groupe dragodindes surexcitées à la vue du sang fondaient sur eux. Leurs serres énormes avaient la réputation d'éventrer les petits enfants et leur mâchoire pouvait aisément arracher un membre, mais ça n'était pas le plus inquiétant. À n'en point douter, ces bêtes étaient montées.

«- Depuis le concile d'Oto Mustam, il y a huit lunes, un nouveau prisme de guerre a été posé ici par les petites mains de Brakmar, je crois qu'un affrontement a eu lieu et que nous avons été vus. Régulièrement des sentinelles de Bonta viennent en reconnaissance, ils ont dans l'idée d'établir un poste frontalier dans le col qu'on devine là bas et si la cavalerie est ici mon jeune ami, c'est que ce chemin est bloqué.

- Combien sont-ils ?!!

- Plus de trente, à vue de nez... Tu vas devoir faire quelque chose pour moi.

- Je vais me battre !

- Le sentier qu'a utilisé ton petit compagnon en gypse tout à l'heure, emprunte-le et condamne-le. Si ceux-là arrivent au campement Brakmarien que nous avons croisé hier, ils vont massacrer sans vergogne des centaines d'entre les miens, assoupis par leurs journées de labeur. Sans compter les pillages au Village...

- Je ne peux pas vous laisser ici avec ceux là !

- Tu vas aller avertir la milice régulière, il y a un transporteur magique du dieu Xelor en contrebas. »


Un sifflement fendit l'air et une flèche transperça brutalement le bras de l'apprenti, se fichant de toute sa longueur entre son radius et son cubitus, arrachant un hurlement à ce dernier. Un Craqueleur tapi dans l'ombre, affolé au dernier degré par cette soudaine vocalise choisit cet instant pour détaler, plus roulant que courant par le sentier, le Sram le suivit du regard. Ses craintes se confirmaient, des éboulis commençaient à encombrer le chemin et les parois de la montagne s'effritaient doucement, misent à mal par l'empressement des monstres de pierre à s'enfuir via ce chemin insuffisamment étayé. L'autre se tenait toujours le bras en retenant ses larmes, sonné par la douleur il s'appuyait avec difficulté contre son maître. Le regard qu'il lui lançait n'avait plus rien de la dureté froide affichée librement un peu plus tôt lorsqu'il maugréait indument, des traits paternels et protecteurs s'y dessinaient, rendant la structure osseuse de son visage légèrement plus douce.

« - Si tu ne pars pas maintenant... »

Un cri de guerre bestial résonna, une dragoginde de couleur rouge vif bifurqua en hurlant vers eux. Elle véhiculait un guerrier Bontarien vêtu d'étoffes et de cuir bleuis par l'usure. Toutes ailes sorties, son visage hilare était éclairé par le halo écru et radiant de cet apparat angélique. Il saisit prestement une lame dentelée qui était solidement attachée à sa ceinture et se jetta sur le disciple de Sram, le duel qui faisait rage devant le Sadida suffisait à lui faire oublier sa souffrance due à l'incision du projectile. L'homme félin manifestait une fougue presque frénétique, se cabrant et bondissant avec aisance il tentait de frapper le Sram qui ripostait en parant ses coups. La maestria de leurs mouvements aurait laissé croire à quiconque contemplant la scène qu'il s'agissait d'un balai soigneusement organisé, véritable orage de formes indescriptibles et de couleurs. Les ailes du maître étaient maintenant sorties à leur tour, rétablissant ainsi toute la symbolique de cet affrontement, fils de haines canoniques, devenues rituelles, leur rouge sang inondait le plateau, se mêlant au blanc pâle de celles de son adversaire. Le contraste des teintes surexposait le regard imbibé de précision et d'expérience des deux bretteurs, comme si cette mise à mort mutuelle avait soudain un sens, une justification. Les lames de l'assassin fendaient l'air ou étaient esquivées de peu par son adversaire dont l'arme tournoyante menaçait chaque seconde d'écorcher mortellement ceux qui en croiseraient le fil. Les pièges savamment répandus par l'un, étaient évités par l'autre avec plus ou moins de réussite, tandis que les sorts ricochaient contre des rochers, leur cible s'étant éclipsée.

Le reste de la troupe s'approchait déjà, ils en avaient terminé et accouraient pour prêter main-forte à leur pair. Le jeune apprenti voulait aider son maître qui lui intimait de partir et d'accomplir un devoir de valeur qu'il n'avait jamais été enclin à détenir. Il refusa une fois de plus d'obéir à des directives qui lui semblaient contre-nature, sa loyauté en bannière, il se rua au combat. Son intervention suffit à déstabiliser un instant le disciple d'Ecaflip, une seconde suffit à sceller son sort.
Il trébucha légèrement, cette perte d'équilibre n'ayant pas échappée au disciple de Sram se dernier heurta violement son genou qui ploya sous la rudesse du coup, exposant à ce dernier la nuque de son adversaire, révélée par une imperfection de son armure. Aucune douleur ne l'embrassa, l'un des fendoirs du maître s'était enfoncé dans sa moelle épinière tendre comme une crème légère, il mourut instantanément, ses muscles à jamais raidis par l'effort, contractés, les yeux révulsés, un dernier grognement de terreur demeuré à mi-chemin entre ses poumons et sa gorge.


« - FICHE LE CAMP !

- Je vous ai sauvé la vie ! »


Un premier bontarien apparu de derrière le rocher qu'avait inspecté plus tout le disciple de Sadida, il se rua dans leur direction, suivi d'une poignée supplémentaire, tous enorgueillis de leur victoire fraichement acquise et impatients de croiser à nouveau le fer. Fermement accroché à son précepteur, le Sadida faisait le choix de demeurer à ses côtés pour l'aider, ce dernier ayant été blessé par le combat passé, il ne pourrait fuir encore.
Il ressentit une violente douleur dans l'abdomen, une pression colossale l'expédiait à quelques mètres du sol de l'autre coté du plateau, à deux pas du sentier qu'il était censé parcourir depuis plusieurs minutes. Le disciple de Sram venait de le percuter volontairement, l'autre glissa jusqu'à sentir une structure métallique dure sous son dos, lorsqu'il se releva pour retourner prêter main-forte à celui qui lui avait appris à vivre et se battre, ivre de vengeance et de désillusion, son corps fut à nouveau projeté en arrière par le piège répulsif abandonné ici. Un autre se déclencha quand il heurta le chemin en contre-bas et un troisième termina d'achever son évasion l'envoyant ici où là comme un ballot de paille, assommé par la violence de ces explosions.
Ses yeux s'ouvrirent lentement, un filet de sang acide corrompait sa vue, s'échappant de son front meurtri. Il trembla, en proie à une haine sourde quand son regard se tourna vers le plateau dont il avait été habilement extirpé par son maître. Le sentier qui longeait le flanc de la montagne avait été partiellement détruit par l'action des pièges, plus aucune issue n'était possible pour les douzaines de paires d'ailes nacrées entourant celles du Sram, luttant à mort, bien décidé à emporter avec lui autant d'âmes qu'il pourrait. Les genoux du jeune aventurier ployèrent sous le choc, il était blessé, mais la dernière chose qu'il pouvait à présent effectuer pour celui à qui il devait une fois encore la vie demeurait effectuer ce pour quoi lui sacrifiait la sienne.
Mu par les forces malsaines de sa haine, d'une vengeance future, il détala, priant son Dieu afin que repose en paix l'âme de son mentor. Brakmar serait en vue le lendemain et il demanderait au premier guerrier qu'il rencontrerait de lui prêter main-forte.

Lorsque les murailles de la citée de Rushu furent en vue, il était hors d'haleine. Cesser de courir lui était impossible, la souffrance engendrée par l'effort réconfortait son esprit en proie à la plus grande culpabilité du monde, l'exutoire qu'il se trouvait ainsi à travers cette auto-mutilation lui allait fort bien pour le moment.
Quelques guetteurs trop occupés à aiguiser leurs francisques pour s'enquérir de quoi que ce soit lui adressèrent un vague signe de tête lorsqu'il franchit le corps de garde Nord de la ville, pénétrant dans les ruelles sombres et brumeuses la composant. Il s'interrompit dans sa course quand il percuta un Sacrieur qui déambulait non loin d'un hôtel de vente.
L'individu lui lança un regard courroucé, mélange de vanité et de dégoût pour cet être dans un état aussi peu enviable qui gênait ses affaires en cours.


« - J'ai besoin.... besoin d'aide ! Des anges, très nombreux... ils ont attaqué mon tuteur... »

La respiration du disciple de Sadida se faisait de plus en plus rapide, il était hoqueteux et sa fourrure à la couleur changeante respirait l'épuisement. L'autre, toujours perché sur une dragodinde sombre, arborant fièrement un blason triptyque aux couleurs passées n'avait pas détourné les yeux.

« - Je cherche un ordre pour... pour m'accueillir et me soutenir... en attendant... pour me venger ! J'ai besoin de renforts... j'ai besoin... »

Il s'effondra, au comble de l'épuisement. Quelques autres membres de l'assemblée dont faisait partie le disciple de Sacrieurs l'avaient rejoint, en perdant connaissance il espérait, à leur vue, que ce dignitaire et ses pairs l'aideraient.


Dernière édition par Wocasnafy le Lun 28 Sep - 19:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •   • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! • Icon_minitimeLun 28 Sep - 19:30

Je n'ai pas trouvé d'option "Copie" directe, alors j'ai déplacé, coupé, redéplacé le sujet, au final en faisant une erreur d'ordre. Ton post original se trouve dans la partie bibliothèque, à ce lien-ci, pour qu'il puisse être continué sans HRP.
Je m'excuse du désordre.


La commande [/quote] fait apparaître un infâme fond rouge qui rend tout illisible, et je ne peux pas changer cette couleur sans demander aux autres !


(PS : non, j'avais isolé le post de ta candidature sous le nom de Woca des réponses, j'ai du inverser l'ordre des sujets (ils ont le même titre, c'est difficile...) lors de la fusion)
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MessageSujet: Re: • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •   • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! • Icon_minitimeLun 28 Sep - 19:42



Dernière édition par   le Mer 4 Juil - 9:00, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •   • Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! • Icon_minitimeLun 28 Sep - 19:50

Je voulais déplacer ton texte original dans la bibliothèque, puis refusionner les réponses avec une copie de ton texte dans la partie réservée aux candidatures.

J'ai donc déplacé le sujet dans la bibliothèque, récréé un sujet intitulé "• Osfrid Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •" depuis Wocasnafy dans la partie recrutement, et j'ai coupé le sujet de la Bibliothèque en deux (je ne pouvais pas le fusionner tout de suite parce que je ne trouvais pas comment fusionner deux sujets de sous-forums différents.). Je me retrouvais donc avec trois "• Osfrid Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •". J'ai déplacé le sujet contenant tes réponses ici, j'ai fusionné ta candidature au nom de Woca avec les réponses, mais j'ai inversé les deux "• Osfrid Von Patapouf, l'histoire d'un grand homme. Et de son bide ! •" entre le sujet d'accueil et le sujet à fusionner.


(Les boutons de modération (vérouiller/déplacer/fusionner/etc) sont en bas à gauche, sinon je ne vois pas de quoi tu parles scratch )

Après, j'avoue tout, moi et la modération...
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